Ritournelle

ritournelle aoi ikebe komikku

Aoi IKEBE / Komikku / Tranche-de-vie

16/20

Résumé :

Un couvent de femmes dans un pays peut-être d’Orient, peut-être d’Occident, peut-être au Moyen-Âge ou au début du XIXe siècle, ou nulle part. Toute ressemblance avec une religion existante ne saurait être que pure coïncidence. Sous la paix et la tranquillité, une inquiétude se laisse parfois entrevoir. Des pensées qui ne peuvent se dire, des cœurs qui ne seront jamais comblés… À quoi ont-elles voué leur existence ? Au service de qui ont-elles sacrifié leur vie ?

Avis :

Premier one-shot Komikku que je lis et jolie surprise.

C’est un manga très contemplatif, tout en lenteur et messages discrets. Ici, pas de dialogues ou gestes abrupts. Le signaux sont dans les titres de chapitres, les regards, les expressions, les couleurs… Cette douceur constante n’enlève pourtant pas la douleur de certains événements qui secouent le couvent d’Otro Lado.

Même si le manga ne se veut pas représentation d’une quelconque religion, les indices sont assez présents pour esquisser un portait géographique, spirituel et historique du contexte. On comprend donc assez rapidement où se trouvent les personnages, qui ils sont et leur vocation.

Ritournelle dresse le portrait d’une sœur, Marwena, et de son apprentie Amilah, au sein d’un couvent. On y croise d’autres visages, mais qui restent secondaires face à la relation entre Marwena et Amilah (et leur couvent). La mangaka laisse au lecteur la liberté d’interpréter un certain nombre de pensées et de motivations des persos. On a assez de scènes pour comprendre globalement, mais il y a aussi pas mal de non-dits.

L’évolution des personnages se révèle doucement page après page. On finit par redouter qu’arrivent certains événements. Certains se passent ainsi qu’on l’espérait, d’autres non. Les questions de la foi, des espoirs personnels, de l’amour, de la dévotion, du temps perdu et du temps qui reste, de l’image de soi et que l’on nous donne, sont abordées avec subtilité et recul. Pas de jugement, de prise de parti, des femmes aux motivations et aux backgrounds bien différents nous sont présentées.

Graphiquement, peut-être que ça ne plaira pas à tout le monde (mais moi j’ai beaucoup aimé). C’est très épuré au niveau des visages et des corps, les décors sont géométriques, simples (on est principalement dans le couvent au long de l’histoire, il y a de la logique dans ces choix). Les couleurs pastels sont parfois relevées d’une pointe plus vive, d’un jeu de lumière… Malgré la simplicité apparente du style, il y a toujours un petit quelque chose à admirer : un jeu de formes ou de couleurs, une lumière qui entre dans une pièce, un angle de scène surprenant…

Je vais regarde un peu plus dans cette collection de Komikku que je ne connais pas du tout pour voir ce qu’ils ont d’autre à proposer.

4 réflexions sur “Ritournelle

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